Vers la mise en place d’un troisième plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées
La présente consultation visant l’élaboration d’un troisième Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées 2022-2027, pilotée par le Secrétariat aux Aînés, découle d’un processus de consultations et de développement de partenariats depuis 2007. Le mémoire a été déposé au Secrétariat aux aînés, Ministère de la Santé et des Services sociaux
Au fil des années, l’Afeas a participé activement à ces consultations. Aujourd’hui, elle souhaite que les positions et points de vue de ses membres, dont 72,51 % ont 65 et plus, soient pris en compte pour l’élaboration de ce plan d’action. Comme la mission de l’Afeas est d’obtenir pour les femmes québécoises et canadiennes l’égalité dans les faits comme dans les droits, nous aurons dans le cadre de cette consultation un préjugé favorable pour les femmes âgées.
Nous voulons souligner ici que parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, certaines reçoivent de l’aide des proches et d’autres sont leurs proches aidantes. Dans ces deux groupes de personnes âgées se vivent des situations de violence ou de maltraitance, encore mal répertoriées et dont les impacts sont aussi encore peu évalués. Par ailleurs, à côté des personnes âgées, on retrouve des personnes plus jeunes, mais vulnérables. Ce sont des personnes handicapées, physiquement ou mentalement, qui vivent à domicile, dans des loyers supervisés ou en CHSLD. Ces personnes peuvent aussi subir de la violence et, à ce titre, devraient aussi faire l’objet de ce troisième plan d’action.
Dans le présent mémoire nous présentons un aperçu de notre action dans le dossier de la violence envers les filles et les femmes. Après la description de deux balises incontournables pour l’élaboration du troisième plan d’action, nous présentons les clientèles qui doivent en être l’objet. Finalement, nous traitons les thématiques soulevées dans le document de consultation à partir des prises de positions de nos membres au fil des années. Le questionnement de la présente consultation tombe à point nommé en regard de la pandémie depuis mars 2020. Cette pandémie, avec ses leçons à tirer, devrait permettre de mieux cerner et comprendre les problèmes sociaux et institutionnels afin d’améliorer tous les services aux personnes âgées et aux personnes majeures vulnérables.
Ne l’oublions pas ! Ces problèmes étaient préexistants à la pandémie. Ne faisons pas l’erreur de mettre de côté les failles qui se sont ouvertes depuis un an, en pensant qu’elles se résorberont comme l’économie en un an ou deux. Ces problèmes datent de plusieurs années ou même décennies et cela demandera encore de nombreuses années pour en contrer les effets. Il faut donc y mettre les ressources ! Ne l’oublions pas ! Les personnes âgées et les personnes majeures vulnérables, tout en ayant des besoins de services et de soins de santé, ne sont pas uniquement des « patient.e.s ». Ce sont des citoyennes et citoyens de plein droit et à part entière. Ne l’oublions pas ! Plus de 80 % des Québécoises et des Québécois âgés vivent à leur domicile. C’est encore de la maltraitance quand les intervenant.e.s tentent de leur imposer un autre mode de vie qui en fait convient plus à l’institution qu’à la personne âgée ou à la personne vulnérable. En poursuivant de telles façons de faire, le seul résultat atteint est le bris du lien de confiance et un isolement plus grand pour les personnes aînées et les personnes vulnérables. Consultez le mémoire