Réalisations
Années 60 et 70
Déjà en 1968, dans le cadre de la Commission Bird, l’Afeas présente le rôle de la femme au foyer et son apport à la société. Puis, de 1974 à 1980, elle s’attaque à la problématique des femmes collaboratrices en entreprise familiale.
Années 80 et 90
En 1983, les membres adoptent plusieurs recommandations visant l’obtention d’un statut légal pour la « travailleuse au foyer ».
En 1985, à la conférence internationale sur la situation de la femme, l’Afeas fait valoir ses positions auprès des déléguées de divers pays représentés. Et le travail de l’Afeas se poursuit avec l’actualisation de ses positions sur le travail invisible en 1992.
Années 2000
En 2001, l’Afeas met sur pied une journée annuelle, le 1er mardi d’avril, consacrée à la reconnaissance du travail non rémunéré, dit « invisible », travail effectué par les femmes comme mères et aidantes au sein de la famille. Ce jour-là, l’Afeas invite les Québécoises et les Québécois à partager leurs réflexions sur la valeur du travail invisible pour notre société.
En 2004, l’Afeas met à jour l’ensemble de ses positions sur le travail invisible pour qu’elles soient en lien avec les changements législatifs et réglementaires de l’époque et les demandes de ses membres.
Dans le cadre du projet rassembleur 2006-2007, l’Afeas revendique que toutes les femmes qui ont accouché ou adopté un enfant, peu importe leurs revenus, reçoivent les prestations du Régime québécois d’assurance parentale. Elle demande aussi qu’une proche aidante s’absentant de son travail pour prendre soin d’un proche, ait aussi accès à des prestations semblables. Au cours du projet, l’Afeas reçoit 36 007 signatures recueillies par ses membres.
Aujourd’hui
En 2020, avec l’appui financier du Secrétariat à la condition féminine du Québec, l’Afeas a mis sur pied un comité inter-associations (le CIAVTI) afin d’unir la force de plusieurs organisations et de travailler ensemble sur des revendications et des recommandations.
Le comité travaille à déployer une campagne de sensibilisation et de mobilisation autour du travail invisible et continue ses démarches auprès des gouvernements afin de faire reconnaître officiellement la Journée du travail invisible, et afin d’intégrer la valeur du travail invisible au calcul du PIB.
En 2024, l’Afeas et la Journée du travail invisible ont fait parler d’elles dans les médias! La présidente et la directrice générale de l’Afeas se sont rendues à Québec afin de déposer le Manifeste pour la valorisation du travail invisible, ainsi que les nombreux appuis récoltés grâce à votre précieuse collaboration. Elles ont été reçues au cabinet de la ministre responsable de la condition féminine, et ont également pu s’entretenir avec Mme Ruba Ghazal de Québec Solidaire et M Pascal Paradis, du Parti Québécois.
Les partis d’oppositions ont tous offert leur appui dans la revendication d’officialiser la Journée nationale du travail invisible, et ont fourni des citations dans le cadre du communiqué de presse publié par l’Afeas à l’occasion de la Journée du travail invisible, le 2 avril 2024. Plusieurs médias se sont intéressés à cette nouvelle. Pour consulter les articles et entrevues parus à ce sujet, cliquez ici.
L’Afeas a également organisé une conférence en ligne sur l’économie féministe et le travail invisible à l’occasion de la Journée du travail invisible, en collaboration avec la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF). Pour visionner l’enregistrement de la conférence, ainsi que les panels et conférences des années précédentes, visitez la chaîne YouTube de l’Afeas.
Sachez que nous ne récoltons plus d’appuis pour le manifeste, puisque les appuis récoltés ont déjà été déposés au gouvernement. Nous remercions toutes les personnes qui ont appuyé le manifeste, et nous vous encourageons à rester à l’affut pour la suite, puisque nous ferons appel à vous prochainement pour nous aider à faire avancer ce dossier important!
Revue de presse
- Près de 2000 individus, plus de 150 organismes et les trois partis d’opposition appuient la demande de l’Afeas pour une Journée nationale du travail invisible (Afeas)
- Une journée nationale pour reconnaître le travail invisible? Par Lia Lévesque – La Presse canadienne, 2 avril (L’actualité)
- Un manifeste pour la reconnaissance du travail invisible des femmes, Par Louise Leduc, 2 avril (La Presse)
- Une journée nationale pour reconnaître le travail invisible? Par Lia Lévesque – La Presse canadienne, 2 avril (Le Devoir)
- Chaque jour, vous faites du travail non rémunéré Par Juliette Nadeau-Besse, 2 avril (Le Soleil)
- Chaque jour, vous faites du travail non rémunéré Par Juliette Nadeau-Besse, 2 avril (Le Droit)
- Bientôt une journée nationale pour reconnaître le travail invisible ? Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne, 2 avril (Le Soleil)
- Bientôt une journée nationale pour reconnaître le travail invisible ? Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne, 2 avril (Le Nouvelliste)
- Le travail invisible mis en lumière par l’AFEASm Par Nicolas T. Parent, 2 avril (La Voix de l’Est)
- Tout un matin – Entrevue radiophonique de Lise Courteau avec Patrick Masbourian à 8h50, 2 avril (Radio-Canada)
- 104,7 Entrevue avec Frédéric Bisson (Cogeco Outaouais)
- Entrevue avec Catherine Doucet de l’émission Place publique Un manifeste en faveur de la reconnaissance du travail invisible Saguenay-Lac-St-Jean (Radio-Canada)
- City News – entrevue de Marianne Pertuiset-Ferland : A national day to recognize invisible work in Quebec? 2 avril (CityTV)
- Breakaway : Quebec feminist group calls for a National Day of Invisible Work, entrevue de Marianne Pertuiset-Ferland, 2 avril (CBC – Québec)
- Entrevue le 8 mars avec Stéphanie Bérubé (La Presse)
- Entrevue radiophonique de Lise Courteau avec Simon Tremblay, 2 avril (95,7 KYK Saguenay Cogeco Saguenay)
- Aurores Montréal – Entrevue radiophonique de Marianne Pertuiset-Ferland, 25 avril 2024 à 0 :37 minutes (CIBL)
Lancée en 1997, l’Opération Tendre la main, créée par l’Afeas, est une campagne annuelle de sensibilisation contre les violences faites aux femmes. Chaque année, du 25 novembre au 6 décembre, des centaines de groupes Afeas organisent des activités symboliques afin de sensibiliser la population aux enjeux reliés aux diverses formes de violences faites aux femmes.
L’Afeas revendique des mesures pour améliorer le traitement judiciaire des cas de violence et pour assurer des services et des programmes de prévention.
À la fin des années 90, l’Afeas a fait campagne pour empêcher le gouvernement fédéral de remplacer la Pension de sécurité de la vieillesse (calculée à partir du revenu individuel) par une « Prestation aux ainées et ainés », qui devait inclure, dans son calcul, le revenu des deux conjoints dans le couple. Cette mesure aurait privé des milliers de femmes de leur pension de sécurité de la vieillesse. Face à cette mobilisation massive, le gouvernement abandonne son projet de réforme.
Au milieu des années 1990, alertée par les lacunes du système de santé qui font que de nombreuses femmes deviennent, au bout du compte, des aidantes pour leurs proches, et ce, sans protection sociale ni rémunération, l’Afeas s’est associée à des chercheuses universitaires pour enquêter sur les conséquences du virage ambulatoire pour les femmes. En 1998, le rapport de recherche Qui donnera les soins ? Les incidences du virage ambulatoire et des mesures d’économie sociale sur les femmes du Québec est publié par Condition féminine Canada. En ce moment, l’Afeas poursuit son action pour améliorer la situation des proches aidantes.
Dans les années 1980, l’Afeas a participé activement à la réforme du Code civil québécois. La protection de la résidence familiale et la création d’un patrimoine familial constituent des gains importants obtenus par et pour les femmes dans le cadre de cette réforme. En 1998, le gouvernement québécois a redéfini les normes en matière de médiation lors d’un divorce. L’Afeas a insisté pour que cette médiation soit obligatoire dès la première rencontre des conjoints.
Après avoir mené une enquête sur les femmes qui contribuent, dans l’ombre, au succès d’une entreprise familiale appartenant à leur conjoint, l’Afeas a adopté des recommandations visant à leur garantir une meilleure reconnaissance sociale, financière et légale, au même titre que les autres travailleuses. Au début des années 80 est née une nouvelle association pour prendre la relève dans ce dossier sous l’égide de l’Afeas : l’Association des femmes collaboratrices (ADFC) devenue plus tard l’Association des collaboratrices et partenaires en affaires (ACPA).