L’Association féministe d’éducation et d’action sociale (Afeas) se mobilise pour l’avenir des femmes au Québec. Association non partisane, l’Afeas demande, comme à chaque élection, des engagements formels aux candidates et candidats en liste afin d’améliorer les conditions de vie personnelles et professionnelles des femmes.

Pour la campagne électorale 2022, l’Afeas cible trois enjeux d’une importance majeure pour le Québec, même s’ils ne sont pas liés directement à l’économie, comme la plupart des promesses préélectorales annoncées à ce jour.

Reconnaissance du travail non rémunéré dit « invisible »

 À partir de mars 2020, le confinement a mis sur les épaules des femmes la plupart des responsabilités liées à la maison et aux soins aux enfants et aux proches vulnérables. Parallèlement, le télétravail et le chômage se sont ajoutés à l’équation à cause des fermetures d’entreprises. Au cours des premiers mois, les médias et les organisations ont fait état de l’exacerbation de ce travail invisible, puis le grand silence encore une fois, le travail de soins accompli majoritairement par les femmes est redevenu invisible.

Pourtant, une analyse de Statistique Canada montre qu’en 2019 la valeur économique du travail non rémunéré canadien se situe entre 517 et 860 milliards de dollars et constitue entre 25 % et 37 % du Produit intérieur brut (PIB). Quelle en serait la valeur pour les deux dernières années liées à la pandémie de COVID-19 ? N’est-il pas temps de RECONNAÎTRE ce travail essentiel au bon fonctionnement de notre société ?

L’Afeas demande donc :

• la création d’une Journée nationale du travail invisible et l’intégration de la valeur économique de ce dernier au PIB, de même que des mesures ciblées pour les parents (services de garde pour chaque enfant) et pour les personnes proches aidantes (prestation lors d’absence du travail).

Parité entre les femmes et les hommes dans les instances décisionnelles

 La vie démocratique en 2022 ne peut se faire sans une participation égalitaire active entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de décision. Le Projet de loi 39, resté sur une tablette, prévoyait un possible ancrage de la parité dans la Loi électorale au sein de sa réforme… qui n’a pas eu lieu.

Même si la représentation des femmes à l’Assemblée nationale lors de sa dissolution était de 44 %, un sommet depuis l’élection de la première femme, Claire Kirkland-Casgrain, en 1961, rien ne garantit la parité au sein des députations à venir.

L’Afeas demande donc :

• un projet de loi amendant la Loi électorale pour y inclure des mesures obligeant les partis politiques reconnus à viser la zone paritaire, soit entre 45 et 55 % de candidatures présentées lors d’une élection générale ou partielle.

Préservation de l’environnement pour la santé des femmes

La question de l’environnement a pris de l’ampleur dans l’actualité, notamment avec la pandémie. Les changements climatiques se font sentir avec plus de violence, partout dans le monde et jusqu’ici au Québec et au Canada. Pluie diluvienne et inondations, chaleur intense et sécheresse…

Tout ne se règlera pas en un mandat électoral, mais si des mesures drastiques ne sont pas mises en place maintenant, les impacts ne feront qu’empirer et s’intensifier dans les années à venir. À cet égard, les gouvernements du Québec comme du Canada doivent agir pour favoriser un environnement sain et durable, et ce, même si cela va à l’encontre des intérêts à courts termes de certaines entreprises.

L’Afeas demande donc :

• la prise en compte de la diversité des analyses sur les effets des pesticides et des herbicides, notamment sur la santé des femmes, lors de la révision de la règlementation et de l’octroi de permis sur leur usage.

Mobilisons-nous !

La pandémie, qui arrive dans sa huitième vague avec la rentrée scolaire, a chamboulé le quotidien des citoyennes et des citoyens comme des commerçant.e.s et des institutions (réseaux de l’éducation et de la santé). Elle a mis en lumière des problèmes systémiques ou structurels et causé des impacts majeurs sur plusieurs de ces personnes, principalement sur les femmes. En effet, celles-ci ont été démesurément affectées par les contrecoups de cette crise, et continuent encore aujourd’hui d’en subir les conséquences.

L’Afeas encourage ses membres et tou.te.s les autres citoyennes et citoyens à se mobiliser pour obtenir des engagements de la part des candidates et des candidats dans leur milieu. Partagez la plateforme électorale 2022 autour de vous, discutez-en ! Cela vous permettra de faire un choix éclairé le jour du vote.

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