Pour les aidantes depuis 50 ans!
L’Afeas a déposé un mémoire à la Commission des relations avec les citoyens dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le Projet de loi n° 56, loi visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes et modifiant diverses dispositions législatives.
Nous tenons d’abord à féliciter la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, madame Marguerite Blais, pour le dépôt du Projet de loi 56: une loi visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes et modifiant diverses dispositions législatives. La loi vise, lorsqu’elle sera mis en vigueur, à reconnaître le travail des personnes proches aidantes. Ce projet de loi va au-delà de ce que nous attendions, c’est-à-dire une vraie politique et et un plan d’action. Il s’agit d’une première!
En ces temps de pandémie, l’ampleur du travail et des responsabilités assumés par les personnes proches aidantes n’a fait que croître et est devenu « visible ». Le Projet de loi 56 crée une obligation pour le présent gouvernement et ceux à venir à mettre en place et à développer une politique et un plan d’action pour soutenir les personnes proches aidantes. Il ancre la reconnaissance de ces personnes sans qui leurs proches ne pourraient survivre ni améliorer la qualité et la durée de leur vie.
Dans le présent mémoire, nous commentons les différents volets du Projet de loi 56: sa définition d’une personne proche aidante, sa politique et son plan d’action, incluant les principes directeurs et les orientations, ses partenaires et ses instances.
Nos recommandations en bref
- Un Projet de loi 56 qui crée l’obligation dans le cadre de sa politique et du plan d’action qui en découle, d’appliquer l’analyse différenciée afin de s’assurer que les programmes et mesures instaurées répondent bien aux besoins des aidantes et des aidants, quels que soient leur sexe, leur âge, leur culture, tout comme à ceux de la personne aidée.
- Une version définitive qui inclut la reconnaissance des impacts et conséquences de la proche aidance sur les personnes qui l’effectue, notamment, l’appauvrissement et la maltraitance, et mettre en place des mesures non seulement pour les contrer mais aussi pour les prévenir.
- Une loi pour que les nominations pour chacun des deux comités et pour l’observatoire respectent la parité.
- Un plan d’action pour que les partenaires, provenant des ministères, des organismes gouvernementaux et des milieux universitaires, représentent la variété des secteurs nécessaires pour développer une politique qui couvrent l’ensemble des besoins des personnes proches aidantes.
Pour nommer ce rôle auprès des proches malades et/ou en perte d’autonomie, la société a utilisé différents mots qui chacun reflète une époque où un courant de pensée. Aujourd’hui, le Projet de loi 56 les nomme « personnes proches aidantes ». Est-ce pour inclure à la fois les femmes et les hommes? Nous devons toutefois éviter par cette définition de faire disparaître les très nombreuses femmes qui portent de travail à bout de bras.