Mourir dans la dignité : une question d’équité !
Le 29 mars dernier se terminaient les consultations sur le projet de loi 11, déposé par la ministre délégué à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger. Ce projet de loi porte sur les soins de fin de vie.
Dans un mémoire transmis à la Commission des relations avec les citoyens, l’Afeas souligne l’importance de ce projet de loi qui vise à élargir l’admissibilité et l’accès à l’aide médicale à mourir. Dès 2007, l’Afeas refuse d’adopter des revendications ciblant uniquement les personnes en fin de vie, car elle constate que de très nombreuses personnes gravement malades souffrent au point de vouloir mettre fin à leur jour, souvent sans que ce soit possible. Afin d’être équitable pour les personnes gravement malades ou en fin de vie, elles doivent toutes pouvoir faire une demande d’aide médicale à mourir et avoir accès à ce soin de fin de vie.
De plus, il est aussi essentiel que, dans tous les établissements du réseau de la santé, incluant les maisons de soins palliatifs et le domicile, l’aide médicale à mourir soit accessible, et ce, afin de respecter les volontés de la personne qui en fait la demande.
Par ailleurs, le Québec doit aussi se pencher dès maintenant sur l’admissibilité des personnes souffrant de maladie ou trouble mental. Il est impensable que dans un an, les personnes vivant dans le reste du Canada et ayant un trouble mental, puissent accéder à l’aide médicale à mourir et que ce ne soit pas le cas au Québec.
Afin d’éviter que le projet de loi discrimine les personnes handicapées entre elles, l’Afeas demande que la notion de handicap soit élargie pour inclure d’autres situations que les handicaps neuromoteurs, à l’instar du Collège des médecins et de l’Office des personnes handicapées.
Finalement, l’Afeas exprime son inquiétude à propos du peu de consultations d’organisations de la société civile pour contribuer au développement des soins de fin de vie qui affecteront la vie des personnes gravement malades et/ou en fin de vie maintenant et dans le futur. Ne sommes-nous pas toutes et tous concerné·e·s par une éventuelle fin de vie?