Modulation des tarifs en garderies: une mesure régressive pour les femmes?
Selon de nombreuses sources crédibles, le gouvernement Couillard aurait l’intention de mettre fin au tarif unique en garderie. L’Afeas s’interroge sur l’opportunité d’une telle mesure et estime que toute proposition de modulation en fonction du revenu familial devrait être assortie d’une analyse poussée et différenciée selon les sexes quant à son impact sur les femmes.
Selon l’Afeas, une telle décision devrait tenir compte de son impact social, pas uniquement fiscal. Rappelons que le développement des services de garde a favorisé l’insertion des femmes sur le marché du travail et que de concilier vie professionnelle et familiale est un moyen non-négligeable pour atteindre l’égalité des chances pour les femmes.
Par ailleurs, une participation plus élevée des femmes au marché du travail génère des revenus pour le gouvernement puisque ces salariées paient des impôts. Une modulation des tarifs pourrait entraîner un retour au foyer pour de nombreuses femmes et donc moins de revenus pour le gouvernement.
Le gouvernement ayant d’ores et déjà annoncé son intention de réviser la fiscalité des Québécoises et Québécois, il nous apparaît hâtif de décider à ce stade-ci de moduler la contribution des parents aux garderies en fonction de leurs revenus. L’Afeas estime qu’il faut d’abord revoir toutes les modalités fiscales liées aux familles.