Le mandat dévolu au Comité parlementaire de la condition féminine et de l’égalité des genres, ayant pour but d’analyser les impacts de la COVID-19 sur les femmes canadiennes, touche directement un des enjeux fondamentaux pour atteindre l’égalité entre les Canadiennes et les Canadiens, soit la reconnaissance et la valorisation du travail « invisible ». C’est sous cet angle spécifique que l’Afeas aborde cette consultation aujourd’hui.
Déjà en 1968, dans le cadre de la commission Bird, l’Association féminine d’éducation et d’action sociale souligne l’importance de reconnaître le travail non rémunéré des femmes au sein de la famille et de la société. Elle fait valoir que ce travail, considéré comme le « rôle social » des femmes, les appauvrit tout au long de leur vie. Depuis, l’Afeas n’a eu de cesse de travailler à faire reconnaître ce travail, essentiel aux familles, tout comme à la société en général.
À partir de 1975, l’ONU définit ce travail par les responsabilités et tâches non rémunérées pour le maintien de la famille. Aujourd’hui, ce travail « invisible » inclut aussi tout le travail méconnu, sous-payé et dévalorisé, des emplois qui découlent des responsabilités socialement dévolues aux femmes, comme celui des préposées aux bénéficiaires dont il est question tous les jours.
Depuis le début de la pandémie du coronavirus, de multiples entrevues et articles de journaux, et quelques recherches, ont fait ressortir la réalité des femmes au cours du confinement et, maintenant, du déconfinement. Les recherches en cours et à venir, tant par le Conseil du statut de la femme que par Condition féminine Canada, nous présenteront, nous le souhaitons, une analyse genrée de la situation réelle vécue par les femmes.