LA RECONNAISSANCE, LA SENSIBILISATION ET LA PRÉVENTION DE LA MALTRAITANCE ENVERS LES PERSONNES PROCHES AIDANTES
Du 3 au 10 novembre a lieu la Semaine nationale des proches aidants sous le thème « Parce que nous serons tous proches aidants ». À cette occasion, le RANQ vous invite lors de 2 forums visant la reconnaissance, la sensibilisation et la prévention de la maltraitance envers les personnes proches aidantes.
En effet, quel que soit notre âge ou notre parcours de vie, pour différentes raisons, toute personne peut devenir le ou la proche aidante d’un membre de sa famille, d’un ami ou d’un voisin. Déjà en 2012, un québécois sur 4 était proche aidant et 25% s’occupaient de plus d’une personne. Que l’on soit proche aidant d’un adulte, d’une personne vieillissante ou d’un enfant, ce rôle additionnel amène de l’épuisement, de l’appauvrissement et un risque accru de maltraitance.
Une recherche dirigée par la chercheure Sophie Ethier de l’Université Laval, démontre que la maltraitance envers les proches aidants n’est pas un phénomène secondaire, contrairement à l’idée reçue que ce sont surtout les personnes aidantes qui peuvent maltraiter. Il existe quatre sources de maltraitance envers les personnes proches aidantes :
- Les institutions à travers l’imposition et la non-reconnaissance du rôle de proche aidant, le manque systématique de soutien, la médicalisation des conséquences de la proche aidance, etc.
- L’entourage à travers le fait de laisser une seule personne de la famille assumer l’entièreté des responsabilités d’aidant sans support financier, moral ou logistique, isolant le proche aidant, ainsi qu’en tolérant les comportements problématiques de la personne aidée.
- La personne aidée à travers des gestes violents, des paroles blessantes, le refus d’être soutenue par une autre personne, le refus de reconnaitre les conséquences de la proche aidance et le besoin de soutien du proche aidant.
- La personne aidante elle-même, qui, en maintenant un niveau d’exigence élevé, néglige ses besoins, normalise les conséquences de son rôle et culpabilise de ne pas en faire suffisamment.
Cette semaine nous invite à réfléchir collectivement et individuellement à la bientraitance des proches aidants. Différents actes de soutien tel que s’informer des ressources disponibles, alléger les travaux domestiques ou simplement écouter, seront suggérés pour démontrer de l’empathie envers ces québécoises et québécois qui œuvrent quotidiennement au bien-être de la population la plus vulnérable.
Tout au long de la semaine, les 87 membres du RANQ ont prévu des activités spécifiques complétant leur offre de services habituels; le calendrier des activités est disponible ICI.
Fondé en 2000, le Regroupement des Aidants Naturels du Québec (RANQ), représente plus de 21 000 proches aidants à travers le Québec. Le RANQ a acquis une expertise auprès de tous les proches aidants et propose une stratégie nationale inclusive de soutien aux proches aidants.