COVID-19 et travail invisible: contrer les impacts sur les femmes

13 juillet, 2020

Nouvelle

L’afeas a déposé un mémoire au Comité parlementaire de la condition féminine et de l’égalité des genres dans le cadre des audiences sur l’impact de la COVID-19 sur les femmes auxquelles nous avons participé.

Le mandat dévolu au Comité parlementaire de la condition féminine et de l’égalité des genres, ayant pour but d’analyser les impacts de la COVID-19 sur les femmes canadiennes, touche directement un des enjeux fondamentaux pour atteindre l’égalité entre les Canadiennes et les Canadiens, soit la reconnaissance et la valorisation du travail « invisible ». C’est sous cet angle spécifique que l’Afeas a abordé cette consultation.

Déjà en 1968, dans le cadre de la commission Bird, l’Association féminine d’éducation et d’action sociale souligne l’importance de reconnaître le travail non rémunéré des femmes au sein de la famille et de la société. Elle fait valoir que ce travail, considéré comme le « rôle social » des femmes, les appauvrit tout au long de leur vie. Depuis, l’Afeas n’a eu de cesse de travailler à faire reconnaître ce travail, essentiel aux familles, tout comme à la société en général.

À partir de 1975, l’ONU définit ce travail par les responsabilités et tâches non rémunérées pour le maintien de la famille. Aujourd’hui, ce travail « invisible » inclut aussi tout le travail méconnu, sous-payé et dévalorisé, des emplois qui découlent des responsabilités socialement dévolues aux femmes, comme celui des préposées aux bénéficiaires dont il est question tous les jours.

Depuis le début de la pandémie du coronavirus, de multiples entrevues et articles de journaux, et quelques recherches, ont fait ressortir la réalité des femmes au cours du confinement et, maintenant, du déconfinement. Les recherches en cours et à venir, tant par le Conseil du statut de la femme que par Condition féminine Canada, nous présenteront, nous le souhaitons, une analyse genrée de la situation réelle vécue par les femmes.

L’impact de la pandémie, qui a affecté majoritairement les femmes, nous rappelle cette citation de Simone de Beauvoir: 

N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.

Nous n’avions pas anticipé que cela proviendrait d’une crise sanitaire, mais nombreuses sont les prises de position qui font état du recul des femmes depuis le début de la pandémie et du confinement, tant au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Dès son début, elle a fait ressortir des inégalités flagrantes entre les femmes et les hommes, surtout pour les femmes racisées et immigrantes. Parallèlement, la pandémie a mis en lumière le travail des personnes, restées en poste pour que l’essentiel de la société continue à tourner et que les personnes malades puissent être soignées. Dans le milieu de la santé, 80 % du personnel est féminin, les proches aidantes sont des femmes, le milieu de l’éducation compte aussi sur des travailleuses.

Quelle est donc la réalité des femmes depuis le début de la pandémie? Quel impact a eu et a encore sur les femmes le confinement et la fermeture des garderies, des écoles et des commerces, les emplois essentiels, le télétravail ou le chômage, les mesures d’hygiène et de distanciation à gérer et la peur de contaminer ses proches?

Ce sont en majorité les femmes qui sont au FRONT depuis le début de la pandémie. Pourtant, les femmes, les principales intéressées, sont exclues des cellules décisionnelles, et ce, même si les décisions, prises au jour le jour, les concernent directement.

Pour préparer une deuxième vague de la pandémie, de même que la relance ou le retour à une normalité à définir, l’Afeas propose, dans son mémoire, diverses mesures à court terme et à moyen terme.

➡️ Pour en savoir plus, consultez le mémoire de l’Afeas

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