COMMUNIQUÉ DE PRESSE: L’Afeas renouvelle son appel pour une Journée nationale de reconnaissance du travail invisible
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Le 1er avril 2025.
L’Afeas renouvelle son appel pour une Journée nationale de reconnaissance du travail invisible
Ottawa, ON – Depuis près de 25 ans, des organisations demandent au gouvernement fédéral de reconnaître officiellement le premier mardi d’avril comme la Journée nationale du travail invisible (JNTI). Aujourd’hui, l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (Afeas) et la Coalition nationale pour l’équité du travail invisible au Canada exhortent à nouveau le gouvernement nouvellement élu à passer à l’action.
Le travail invisible – ce travail non rémunéré qui comprend les soins aux proches, la gestion du foyer et l’engagement communautaire – soutient l’économie, les structures d’emploi et les normes sociales. Pourtant, il reste largement ignoré. Une étude réalisée en 2022 a estimé que si le travail domestique non rémunéré était rémunéré au prix du marché, il représenterait jusqu’à 860 milliards de dollars par an au Canada. Malgré cela, les politiques publiques continuent de minimiser son importance économique.
« Le travail invisible est essentiel à notre société, mais il passe souvent inaperçu. Il est temps de mettre en lumière ces contributions et de provoquer un véritable changement », a déclaré Lise Courteau, présidente de l’Afeas. « En réunissant des expert.e.s, des décideur.euse.s politiques et des défenseur.euse.s des droits, nous faisons avancer la lutte pour une véritable équité entre les sexes au Canada. »
La reconnaissance et la valorisation du travail non rémunéré demandent plus qu’une simple prise de conscience – elles exigent des changements politiques concrets. Le Canada doit prendre des mesures concrètes pour reconnaître et valoriser le travail non rémunéré. Ces mesures incluent :
- Intégrer le travail non rémunéré dans les mesures économiques : Calculer et intégrer la valeur du travail non rémunéré dans le produit intérieur brut (PIB) du pays tous les cinq ans permettrait de rendre visible son impact économique et de s’assurer qu’il est pris en compte dans les décisions politiques.
- Créer des politiques de soutien : La mise en place de crédits d’impôt, de programmes de retraite et de prestations de remplacement pour les personnes proches-aidantes non rémunérées offrirait une sécurité économique et réduirait le risque de dépendance à l’égard de partenaires violents.
- Adopter une approche fondée sur le genre : L’application d’une approche intersectionnelle à l’élaboration des politiques peut garantir que les besoins spécifiques des femmes, y compris celles issues de communautés marginalisées, sont pris en compte dans les stratégies de lutte contre la violence et les inégalités systémiques.
Au-delà des politiques, un changement culturel est également nécessaire. Les soins aux proches et la gestion du foyer doivent être valorisés en tant que contributions essentielles à la société plutôt que d’être rejetés comme des « travaux de femmes ».
« La prestation de soins est un problème économique qui touche concrètement les familles de tout le Canada, et pas seulement les femmes », a déclaré Serah Gazali, directrice des programmes et de l’impact au Conseil économique des femmes et membre de la Coalition nationale pour l’équité du travail invisible. « Si nous voulons un Canada plus fort et plus résilient, nous devons cesser de considérer la prestation de soins comme un fardeau individuel et commencer à la reconnaître comme un investissement stratégique. »
Alors que le mouvement prend de l’ampleur, l’Afeas et la Coalition nationale pour l’équité du travail invisible au Canada continueront de plaider pour une reconnaissance officielle par le gouvernement du travail non rémunéré. Elles invitent toutes les parties prenantes – citoyen.ne.s, organisations et décideur.euse.s politiques – à se mobiliser pour que le travail invisible soit visible, valorisé et soutenu.
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L’Afeas, fondée en 1966, se consacre à l’avancement des intérêts des femmes au Québec et dans l’ensemble du Canada par le biais de l’engagement politique, de la formation et de l’action sociale.