Le travail invisible : un des dossiers que porte l’Afeas depuis sa fondation
La cause des proches aidantes et des proches aidants est un des dossiers que porte l’Afeas depuis sa fondation, il y a 50 ans. L’Afeas demande des mesures concrètes depuis de nombreuses années afin de soutenir ces aidantes et ces aidants. Le travail non rémunéré des femmes et de certains hommes maintenant qui se dévouent à leurs proches, souvent sans reconnaissance et sans aide du réseau de la santé, qui se permet de se décharger de ses responsabilités sur elles d’ailleurs, est un travail « invisible », bien que facilement chiffrable. De l’avis de l’Afeas, il s’agit de la part du réseau d’économie « de bouts de chandelles », car nombreuses sont les aidantes qui tombent malades et même décèdent avant ce proche qu’elles aident.
L’Afeas se demande quand le gouvernement tiendra enfin compte de ce travail fait par les membres de la famille et les amis, et quand il mettra sur pied des services de qualité à domicile et en résidence ou CHSLD, et ce, en quantité suffisante. La qualité de vie et la dignité humaine n’ont pas de prix, reconnaissons-le. Il est plus que temps d’agir. En ayant des services suffisants, pour éviter que des proches comme monsieur Michel Cadotte [lire l’article du Devoir ici] ne voient aucune autre voie de sortie, pour eux et leur proche, que de l’aider à mourir. Il est temps que le gouvernement étudie la possibilité d’ouvrir l’aide à mourir à des personnes qui, même jeunes, vivent des maladies comme l’Alzheimer, comme l’avait demandé monsieur Cadotte pour son épouse.
Si rien n’est fait, qui aidera les proches malades, handicapés, âgés et en perte d’autonomie quand les aidantes seront malades à leur tour?
Les aidantes sont encore en grande majorité des femmes. Visionnez ce vidéo pour en apprendre encore plus sur le travail invisible.