Plateforme électorale 2014

13 mars, 2014

Nouvelle

Questions à poser aux candidates et candidats:

 

1. Conciliation travail-famille et reconnaissance du travail invisible 

Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour concilier la vie professionnelle et la famille, et donc pour atteindre l’égalité des chances homme-femme. D’abord il y a le travail invisible, non rémunéré, qui comprend l’ensemble du travail accompli au sein de la famille et du bénévolat réalisé dans la communauté, qui n’est pas suffisamment reconnu par notre société. De plus, le soutien institutionnel et organisationnel influe sur le taux d’activité des femmes, mais aussi sur la possibilité pour les hommes d’assumer véritablement leur rôle de père.

 

Le gouvernement est l’institution chargée de donner les orientations à la société et aux employeurs en matière de conciliation travail-famille. Pourtant, il est loin de prêcher par l’exemple, quand on voit qu’il n’y a même pas de garderie à l’Assemblée nationale et que des députées mères de jeunes enfants abandonnent leur carrière d’élue en son sein, faute de pouvoir concilier. Nous déplorons que l’établissement d’une politique de conciliation famille-emploi ait été abandonnée en 2006. Nous affirmons qu’il est nécessaire de remettre cette politique à l’ordre du jour et c’est ce que compte faire l’Afeas durant la présente campagne électorale.

Question aux candidates et candidats

Votre parti, une fois élu, s’engage-t-il à présenter une politique de conciliation famille-travail?

 

2. Laïcité de l’État

L’Afeas estime que la laïcité et la neutralité religieuse de l’État, de même que l’égalité entre les femmes et les hommes sont des valeurs qui font l’unanimité au Québec. Nous croyons qu’il est important de baliser les demandes d’accommodements formulées par des minorités culturelles ou religieuses qui pourraient remettre en cause le rôle que les femmes jouent dans notre société. Les membres de l’Afeas privilégient un message clair: le Québec est un État laïque, de langue française, où les femmes et les hommes sont égaux et bénéficient des mêmes droits et libertés. Il est essentiel que ce message soit transmis et compris par les immigrantes et les immigrants qui souhaitent s’installer ici afin que ceux-ci s’engagent à respecter notre culture, nos lois et règlements.

Question aux candidates et candidates

Est-ce que votre parti s’engage à réaffirmer la laïcité et la neutralité religieuse de l’État, de même que l’égalité entre les femmes et les hommes?

 

3. Lutte contre l’hypersexualisation

L’hypersexualisation ambiante ramène les femmes et les filles à une condition d’objet plutôt que de sujet. Partout dans les médias, dans la publicité, les femmes sont jugées en fonction de leur apparence. L’apparence physique, la séduction et la sexualité sont surévaluées au détriment de valeurs plus fondamentales. Ce phénomène touche plus particulièrement les jeunes filles, plus vulnérables. Ainsi, de plus en plus, les jeunes adoptent des attitudes et comportements sexuels jugés précoces. L’hypersexualisation affecte également l’estime de soi, provoque des troubles de l’image corporelle, de même qu’une plus grande vulnérabilité face aux agressions sexuelles et à la violence dans les relations amoureuses.

 

Une des façons de contrer l’hypersexualisation et la sexualisation précoce des jeunes est le retour des cours d’éducation sexuelle dans les écoles primaires et secondaires.

Question aux candidates et candidates

Est-ce que votre parti s’engage à rétablir les cours d’éducation à la sexualité dans les écoles primaires et secondaires?

 

4. Révision du Code civil pour clarifier les droits et obligations des conjoints de fait  

Au début de 2013, un jugement de la Cour suprême confirmait la validité de l’actuel Code civil du Québec refusant aux conjoints de fait des droits semblables à ceux des gens mariés, dont ceux des pensions alimentaires. Au Québec, la proportion des couples vivant en union de fait frôle les 40% et les deux tiers des enfants naissent de ce type d’union. Même s’il est le champion du nombre d’unions de fait, le Québec est à la traîne quant à sa législation. Récemment, la Colombie-Britannique décrétait que ses conjoints non mariés avaient la même protection que les couples mariés. Les lois des autres provinces, à plusieurs égards, traitent aussi les conjoints de fait comme les gens mariés.

Question aux candidates et candidates

Vous engagez-vous à soutenir un processus de révision du Code civil pour que les conjoints de fait bénéficient des mêmes protections que les couples mariés?


5. Parité homme-femme au conseil des ministres

La parité femme-homme au sein du Conseil des ministres est chose possible, on l’a vu en 2007. Il s’agit d’un signal clair et fort. Plus encore, c’est un geste concret favorisant la participation active de femmes en politique, elles qui sont encore sous-représentées. C’est aussi donner une chance aux femmes d’exercer un leadership différent dans les hautes sphères décisionnelles pour faire avancer les dossiers liés à l’égalité femme-homme au sein de notre société. Les partis en présence présentent tous des candidates féminines de talents. Nous leur demandons donc de s’engager à nommer un nombre de femmes ministres équivalent aux nombre d’hommes nommés.

Question aux candidates et candidates

Est-ce que votre parti s’engage à nommer autant de femmes que d’hommes au sein du Conseil des ministres?

 

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