Réforme du Régime de rentes du Québec. Mémoire. Septembre 1996
L’Association féminine d’éducation et d’action sociale ( AFEAS ) est une association regroupant 20,000 femmes à travers tout le Québec. Depuis 30 ans, elle travaille à l’amélioration des conditions de vie des femmes et à la promotion de son autonomie financière et personnelle. Afin d’atteindre ses objectifs d’éducation et d’action, l’AFEAS incite ses membres à s’impliquer dans leur milieu respectif et à rester vigilantes dans tous les dossiers qui concernent les femmes. Elle leur fournit les ressources nécessaires à leur implication; dossiers d’études, sessions de formation, revue, projets spéciaux.
Il va s’en dire que l’AFEAS est très préoccupée par toutes les réformes qui s’annoncent sur le plan des régimes de pension et de retraite, tant au fédéral qu’au provincial, car tous ces bouleversements toucheront directement et durement les femmes. À nos nombreuses positions sur le sujet s’ajoute notre désir de lutter contre la pauvreté des femmes et surtout des femmes retraitées ou aînées.
La demande de l’AFEAS concernant la possibilité pour les travailleuses au foyer de participer au régime des rentes du Québec et ainsi pouvoir espérer une retraite plus confortable et décente, devient de plus en plus pertinente. Depuis 16 ans, l’AFEAS se bat pour faire reconnaître le travail invisible des femmes. Certaines mesures du Régime des rentes du Québec et l’actuelle pension de la sécurité de la vieillesse sont une forme de reconnaissance de l’apport social des femmes, mais les membres de l’AFEAS s’inquiètent de la fragilité des acquis et continuent de réclamer une plus grande équité pour toutes les femmes.
Le mémoire que nous présentons à la commission résume les positions des membres de l’AFEAS, adoptées lors du congrès provincial d’août 96, lesquelles ont été appuyées par les groupes de femmes représentés au Groupe des treize. Ce qui signifie qu’il représente les demandes de milliers de Québécoises préoccupées par l’avenir des femmes lors de la retraite.
L’AFEAS souhaite vivement que les autorités interpellées par ces présentes recommandations tiennent compte, dans leurs décisions, de l’opinion exprimée par toutes ces femmes.