Le Regroupement des Aidants Naturels du Québec dévoile un sondage sur l’impact de la pandémie sur les proches aidants
Au cours des derniers mois, les proches aidants ont vécu des situations exceptionnelles associées à la pandémie de la COVID-19. Pour s’assurer que ces derniers bénéficient des meilleures ressources et de soutien advenant le cas qu’une telle situation se présente à nouveau, le Regroupement des Aidants Naturels du Québec (RANQ) a mené un sondage pour savoir « comment les proches aidants ont vécu cette période difficile ».
L’organisme présente les résultats révélateurs de cette enquête qui a permis de mettre en lumière les défis que vivent et rencontrent encore quotidiennement les proches aidants, ainsi que l’ampleur des répercussions qu’a eu la crise sanitaire sur ces derniers. Le constat est clair: les proches aidants ont rapidement besoin d’un meilleur appui financier, d’un accompagnement plus adéquat et davantage de soutien afin d’apaiser leur épuisement physique et mental. Cette conclusion touche aussi bien les proches aidants responsables d’un aîné (58 %), que ceux qui s’occupent d’une personne adulte malade ou en situation de handicap (33%) ou d’un enfant malade ou en situation de handicap (9%).
Voici les principaux constats ressortant de ce sondage
- 20 % des personnes proches aidantes ont vu leurs dépenses liées à leur rôle augmenter en moyenne de près de 900 $ par mois.
- 64 % n’ont eu aucune aide financière, que ce soit la Prestation canadienne d’urgence (PCU), la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE), la Subvention salariale canadienne d’urgence (SSCU), l’assurance-emploi, les prestations de compassion pour un proche en fin de vie ou les prestations de congé pour les proches aidants pour un proche gravement malade.
- 57 % ont ponctuellement senti manquer de ressources pour prendre soin de leur proche.
- Au moment du confinement, 28 % des proches aidants répondants n’ont pas pu bénéficier de services de soutien.
- La crise sanitaire a eu un impact considérable sur la santé physique et mentale des proches aidants. Plusieurs se disent épuisés.
- 31 % des répondants qui travaillaient avant la pandémie n’ont pas occupé d’emploi durant le confinement et début juillet ils n’avaient toujours pas repris le travail par peur de contaminer leur proche.
- 22 % d’entre eux n’ont pas repris le travail puisqu’ils n’ont pas de système de répit ou de garde pour le proche dont ils s’occupent.
- 57 % d’entre eux ont peur d’avoir un proche qui soit malade dans l’éventualité d’une deuxième vague.
- 49 % des proches aidants ont peur de tomber eux-mêmes malades dans l’éventualité d’une deuxième vague.
Alors que le Québec se prépare à une éventuelle seconde vague de la pandémie, le RANQ tient à sensibiliser les décideurs et la population aux besoins criants des proches aidants. Cette démarche se veut positive et constructive et vise à améliorer le soutien offert aux aidants naturels et à s’assurer qu’ils soient notamment mieux accompagnés considérant le contexte.
« Les proches aidants ont vécu très difficilement la pandémie. Alors que certains étaient déjà épuisés, la crise de la COVID-19 est venue accroître l’épuisement psychologique et physique de nombreux aidants naturels. Une deuxième vague de la pandémie est attendue : nous devons éviter que ce fossé se creuse davantage. Nous réitérons ainsi notre volonté d’être un partenaire du gouvernement et de collaborer activement aux travaux du Comité de partenaires et de l’Observatoire québécois de la proche aidance afin de présenter nos recommandations et contribuer à la mise en place de mesures de soutien. »
Johanne Audet, présidente du conseil d’administration, Regroupement des Aidants Naturels du Québec (RANQ).