Vendredi 23 août 2019, Joliette, lors de l’Assemblée générale annuelle

Chères membres,

C’est avec fierté que je vous présente les faits saillants de nos activités 2018-2019 à l’occasion de ce 53^e Congrès provincial annuel de l’Afeas à Joliette. Je remercie chaleureusement les membres de l’Afeas régionale Lanaudière de tout le travail accompli bénévolement pour accueillir notre Assemblée générale annuelle et nous permettre de découvrir leur belle région.

Femmes solidaires dans le renouveau

«  Femmes solidaires dans le renouveau », c’est sous ce thème que j’ai accepté avec grand plaisir de poursuivre mon troisième mandat à la présidence de l’Afeas provinciale en août 2018.

Comme vous pouvez le constater, nous expérimentons cette année une nouvelle formule : un congrès provincial annuel d’une journée. Ce changement constitue une réponse à la demande générale de réduire la durée de nos assemblées provinciales.

Ce fut tout un défi considérant le souhait de maintenir aussi nos habituelles délibérations et remises de prix. Nous sollicitons donc votre coopération et votre indulgence pour faire de cette journée un vif succès. La formule « Congrès sur 2 jours » reprendra l’an prochain, à Sherbrooke, dans la belle région de l’Estrie.

D’entrée de jeu, je veux souligner l’excellent travail des membres du Conseil d’administration et des membres des comités provinciaux qui ont embrassé corps et âme la vague de changement amorcée en cours d’année. Chapeau à vous toutes d’être sorties de votre zone de confort, tout en demeurant solidaires, pour instaurer le renouveau tant souhaité au sein de notre mouvement.

Je désire profiter aussi de ce moment pour souligner le départ de deux de nos administratrices provinciales, madame Annette Deschênes, représentante régionale du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, et madame Cécile Bouchard, représentante régionale de St-Jean-Longueuil-Valleyfield. Je les remercie de leur généreuse collaboration dans l’accomplissement de nos multiples dossiers. Un grand merci de nous avoir accompagnées vers le renouveau et au plaisir de poursuivre notre collaboration au sein de l’Afeas pour de nombreuses années.

Qui sème la solidarité récolte l’espoir

« Qui sème la solidarité récolte l’espoir », un nouveau diction qui s’applique à notre situation. À preuve cette année, les instances provinciales de l’Afeas ont travaillé de concert à labourer le terreau de notre mission.

Ce terreau renouvelé a permis de : 

• cultiver le nouveau plan d’action stratégique 2019 – 2022,
• reverdir le comité formation,
• planter une nouvelle synergie inter-comités,
• défricher un comité de gestion des risques,
• fertiliser le dossier spécial sur le travail invisible,
• récolter la Journée régionale annuelle d’accueil(JARA) et un projet provincial de renforcement de nos capacités organisationnelles.

Nous avions formé le souhait d’être solidaires dans le renouveau. C’est ce qu’on a fait! Et ce n’est pas fini avec notre vaillante équipe du siège social. 

Encore une fois, je dois souligner l’excellent travail d’équipe entre les employées et les diverses instances de l’Afeas. Merci et bravo à notre coordonnatrice administrative, Lise Gratton, à notre secrétaire, Huguette Dalpé, à notre responsable des communications, Hélène Cornellier, et à notre nouvelle recrue chargée du développement, Pierrette Marcotte. Soulignons aussi le travail de notre gestionnaire de site, Étienne Veilleux, et de notre gestionnaire de communauté, Marianne Thornton. Sans l’engagement et le dynamisme de chacune de ces personnes, nous n’aurions pu entreprendre cet important renouvellement.

Au moment de finaliser mon rapport, je vous annonce que la famille du siège social Afeas s’agrandit. Grâce au soutien financier du ministère fédéral des Femmes et de l’Égalité des genres, nous avons accueilli le 19 août dernier, deux nouvelles recrues : la première au poste d’agente de mobilisation provinciale, Marianne Pertuiset-Ferland, et la deuxième au poste de coordonnatrice provinciale de la formation,Yasmina Chouakri.

Ces personnes nous épauleront pendant les quatre prochaines années. Elles nous aideront à renforcer nos capacités organisationnelles pour le recrutement et la mobilisation de notre membership. Elles nous soutiendront dans le déploiement de nouvelles pratiques en termes de gestion, de gouvernance et de partenariat au sein de notre réseau.

De plus, nos membres auront l’occasion de consolider leurs compétences en matière de représentations et de relations publiques. Elles pourront ainsi, plus efficacement, mobiliser leur communauté pour mener des actions sociales en défense des droits des femmes.

L’espoir ainsi récolté cette année, par notre grande solidarité, se propagera partout dans nos onze régions lors des Journées d’accueil régionales annuelles, les JARAS.

Les dossiers en 2018-2019

Après ce tour d’horizon à l’interne, j’aimerais maintenant vous rappeler les faits saillants de divers dossiers ayant retenu notre attention en 2018-2019. Comme à chaque année, vous trouverez le rapport complet des activités dans le cahier de congrès que vous avez reçu.

Outre nos campagnes annuelles, nous avons donné de nombreux appuis, participé à diverses consultations et représenté l’Afeas dans des colloques, des formations ou des lancements.

Les campagnes annuelles 

Au cours de l’année 2018-2019, les Afeas locales et régionales ont mobilisé leurs ressources pour de nombreuses activités, principalement pour nos campagnes annuelles de sensibilisation : le Projet rassembleur, l’Opération Tendre la main, la Journée internationale des droits des femmes et la Journée du travail invisible.

Les consultations gouvernementales

En 2018-2019, nous avons travaillé particulièrement sur trois dossiers : la politique gouvernementale pour les proches aidants, le droit de la famille et la Loi sur la laïcité.

• La politique gouvernementale pour les proches aidants

Lors de la consultation nationale sur les proches aidants, mise sur pied par la ministre responsable des proches aidants, madame Marguerite Blais, les discussions ont abordé quatre thèmes : (1) la reconnaissance des proches aidants, (2) la vision et les principes directeurs de la politique nationale, (3) les enjeux et défis communs à l’ensemble des proches aidants et (4) les pistes pour un plan d’action.

Pour la future politique, plusieurs éléments à considérer sont ressortis, entre autres, la prise en compte de l’aidante dans le dossier de la personne aidée et la mise en place de formations pour les enfants et les hommes comme proches aidants. Une autre consultation devrait avoir lieu à l’automne 2019 et la politique et son plan d’action devraient voir le jour au printemps 2020.

• Le droit de la famille

Lors de l’ouverture des consultations sur le droit de la famille organisées par la ministre de la Justice du Québec, Sonia LeBel, j’ai présenté les positions de l’Afeas sur la parentalité, la conjugalité et sur le maintien des relations personnelles avec l’enfant. Tout en appuyant certaines propositions soumises par la ministre, j’ai soulevé diverses questions et demandé des compléments d’informations.

À notre avis, le ministère semble prendre pour acquis l’égalité entre les femmes et les hommes, non seulement dans les droits, mais dans les faits, tout comme l’autonomie économique des femmes, ce qui est loin d’être le cas. L’Afeas s’interroge sur les fondements des recommandations concernant la conjugalité, car les femmes n’ont pas, loin de là, les mêmes moyens financiers que les hommes et elles assument la plus grande part du travail auprès des enfants et des adultes en perte d’autonomie.

• La Loi sur la laïcité

Depuis environ une quinzaine d’années, l’Afeas a participé aux diverses consultations sur l’égalité entre les femmes et les hommes, la laïcité, la neutralité religieuse et les demandes d’accommodement.

Pour nous, les membres de l’Afeas, l’État québécois doit véhiculer un message clair afin de camper les conditions du « vivre ensemble ». Ce message est le suivant : « Le Québec est un État laïque, de langue française où les femmes et les hommes sont égaux. Au Québec, les femmes et les hommes vivent ensemble et bénéficient des mêmes droits et libertés. Ils sont autonomes et participent également à la vie collective. »

Tout en appuyant le projet de loi sur la laïcité, l’Afeas considère que le gouvernement doit : (1) soutenir les personnes qui appliqueront cette loi; (2) mettre en place des formations adaptées aux différents organismes concernés par cette loi et (3) constituer un service conseil à cet effet.

Même si « nul n’est censé ignorer la loi », la réalité nous montre trop souvent que ce n’est pas le cas. Pour que toutes les citoyennes et tous les citoyens se l’approprient, quelle que soit leur origine, il faut la faire connaître, en parler, en présenter les avantages. Ne l’oublions pas, la laïcité de l’État, c’est un pas majeur pour ancrer l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la société québécoise.

Les représentations

En 2018-2019, j’ai représenté l’Afeas lors de diverses rencontres, entre autres, avec la ministre de la Justice, madame Sonia Lebel, et la ministre responsable de la condition féminine, madame Isabelle Charest.

J’ai aussi participé à l’activité annuelle du Groupe Femmes, Politique et Démocratie qui visait à discuter des actions favorisant l’atteinte de la parité à l’Assemblée nationale du Québec et dans diverses sphères décisionnelles.

Les actions sociales

Au cours de 2018-2019, nous avons initié des actions pour faire avancer nos positions, notamment, le dépôt de la pétition E-1673, la signature du manifeste pour la parité dans les instances politiques et la diffusion du projet Les Catalys.

• La pétition E-1673

La pétition E-1673, initiée en mai 2018, a permis de déposer 1 400 signatures. Ce fut fait en novembre 2018 par notre marraine, la députée de Repentigny, Monique Pauzé, en présence de représentantes de l’Afeas.

• Le manifeste pour la parité dans les instances politiques

En février 2019, l’Afeas a signé leManifeste pour la parité dans les instances politiques, initié par le Groupe Femmes, Politique et Démocratie, dont nous sommes membre.

• Le projet Les Catalys

Entre octobre 2018 et mars 2019, dans le cadre du projet Les Catalys, nous avons diffusé les vidéos sur 10 femmes travaillant dans les STIM. Les STIM, ce sont des métiers en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques.

En conclusion

En terminant, rappelons-nous qu’en semant la solidarité, nous récoltons l’espoir!

Quand je dis « nous », je me réfère à nous toutes, les quelques 7 000 membres de l’Afeas, où que nous vivions, en milieu rural ou urbain, et quelles que soient nos responsabilités et notre implication au sein de notre mouvement.

Donc en 2019-2020, mobilisons-nous en solidarité autour de notre mission, celle de promouvoir et de défendre l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la société.

Mobilisons-nous durant la période électorale fédérale. Rencontrons les candidates et les candidats pour demander leur appui à nos positions. 

Mobilisons-nous autour de notre campagne spéciale pour le travail invisible tout au long de 2019-2020, parce que, pour l’Afeas comme pour toutes les femmes québécoises, le travail invisible, ça compte!

Merci à vous toutes pour votre présence et votre écoute.